En cinéma d’amateurs, la fréquence de prise de vues a été pendant longtemps de 16 images/seconde ; elle a été normalisée à 18 images/seconde sur les caméras Super 8. Elle est de 24 images par seconde sur les caméras semi-professionnelles ou professionnelles sonores, la restitution d’un son de bonne qualité imposant une vitesse de défilement du film plus élevée.
Pour impressionner une image, un obturateur spécial, ayant pour fonction de ne démasquer le film, que lorsque ce dernier est stoppé dans son mouvement intermittent.
Le mouvement est commandé par une pièce mécanique, la griffe qui, s’enfonçant dans une perforation du film, l’entraîne de la longueur d’une image, puis se retire pour reprendre son mouvement. C’est précisément pendant cette période que le film, immobile, se trouve impressionné, à raison de 18 à 24 fois par seconde, selon la cadence de prises de vues choisie. Ainsi, l’obturateur de la caméra contrôle-t-il le temps pendant lequel pénètre la lumière.
Un moteur, presque toujours électrique, alimenté par des piles ou de petits accus, entraine le film.
Un diaphragme, généralement en forme d’iris, contrôle la quantité de lumière qui impressionne le film. Il s’ouvre plus ou moins, en fonction des éléments suivants :
Le diaphragme est commandé par une bague graduée portant une série de chiffres, correspondant à des ouvertures normalisées s’échelonnant généralement de f/1. 9 à f/16 ou f/22. Certaines caméras, dites XL, conçues pour les prises de vues en lumière ambiante, ont un objectif ouvrant à f/1,2.
Comme en photographie, les ouvertures de diaphragme s’échelonnent selon une progression 1,9 – 2,8 – 4 – 5,6 – 8 – 11 – 16 – 22) telle qu’il passe 2 fois moins de lumière lorsqu’on passe d’une valeur (f/4 par exemple) à celle qui lui est immédiatement supérieure (f/5,6), et inversement.
On peut résumer ci-après les conséquences entraînées par le choix d’une petite ou d’une grande ouverture de diaphragme :
Valeur élevée (f/22) | Valeur faible (f/1.9) |
Petite ouverture Faible admission de lumière Grande profondeur de champ | Grande ouverture Grande admission de lumière Faible profondeur de champ |
Un objectif, constitué de lentilles convergentes et divergentes, permet de donner une image nette du sujet sur le film, il est caractérisé par sa distance focale: distance comprise entre le centre de l’objectif, réglé sur l’infini. et la surface du film.
Il existe une grande variété d’objectifs permettant d’obtenir d’un même sujet et pour une distance déterminée, un grossissement plus ou moins fort de l’image enregistrée sur le film, parfois au détriment de la perspective du sujet.
Pour chaque format de film (8 – Super-8 – 9,5 et 1 6 mm), un objectif de distance focale, dite «normale» restitue une perspective analogue à celle perçue par l’œil, à savoir :
Les objectifs dont la focale, pour un format déterminé, est supérieure à la normale, sont appelés, selon leur formule optique, objectifs de longue focale ou téléobjectifs. Plus la focale d’un objectif est longue, par rapport à la normale, plus le sujet se trouve grossi et plus le champ couvert est restreint. Les téléobjectifs ont, par conséquent, tendance à «aplatir» les reliefs, à comprimer les dimensions du sujet, à réduire l’importance du premier plan. Ils ont également pour conséquence de réduire, proportionnellement à leur focale, le déplacement relatif des sujets en mouvement se dirigeant dans l’axe de la caméra.
Plus la focale d’un objectif se trouve réduite par rapport à la normale, plus le champ couvert par ce dernier est grand et plus les dimensions de l’image du sujet se trouvent réduites. Ces objectifs sont appelés « grands angulaires». Ils augmentent l’impression de profondeur, élargissent les perspectives et entraînent aussi parfois de sérieuses déformations. Aussi ne sont-ils pas recommandés pour les gros plans de visage.
La plupart des objectifs qui équipent actuellement les caméras d’amateurs sont à « focale variable». Communément appelés « zooms». ils permettent par rotation d’une simple bague ou translation d’un levier commandant le déplacement des lentilles, à l’intérieur de l’objectif, de passer progressivement de la position grand angulaire à la position téléobjectif ou même d’une position télé à une autre, dans un rapport de focales déterminé qui caractérise la « puissance » du zoom. Celle-ci est indiquée à l’intérieur de la couronne avant de l’objectif, sous la forme, par exemple, x 4 ou x 6 : ce qui signifie que les focales extrêmes sont dans le rapport de 1 à 4 ou de 1 à 6. Les zooms ont ainsi progressivement remplacé les tourelles d’objectifs qui équipaient la plupart des caméras.
Les objectifs à focale variable ont trouvé un champ d’applications privilégié dans le domaine du cinéma car, indépendamment des facilités de cadrage, ils permettent de réaliser des travellings optiques : impression de rapprochement du sujet lorsqu’on passe progressivement de la position grand angulaire à la position téléobjectif – impression d’éloignement du sujet lorsque le mouvement s’effectue en sens inverse. Afin de donner à cette manœuvre toute la souplesse désirée, certains constructeurs la rendent automatique au moyen d’un micro-moteur (powerzoom).
En tout état de cause, il convient d’user modérément de cette possibilité dont l’emploi systématique et irréfléchi devient très vite fatigant pour le spectateur.
Mentionnons aussi l’existence de compléments optiques, télé-converters par exemple, qui, placés sur l’objectif normal de la caméra, permettent d’en augmenter la distance focale.
Un viseur, élément essentiel qui permet de cadrer le sujet et à travers lequel, dans certains cas, s’effectue la mise au point. Il en existe deux grandes catégories :
Une poignée assure la plupart du temps une bonne tenue de la caméra. Il est d’ailleurs intéressant de noter que les caméscopes ont perdu cette poignée qui était pourtant particulièrement pratique.
Un système de mise au point, apanage des caméras reflex, par observation directe de l’image dans le viseur de la caméra. Il en existe plusieurs systèmes, selon les modèles de caméras :
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