Nous aborderons ce chapitre avec une certaine prudence, car après avoir observé que le cinéma moderne s’orientait de plus en plus vers des techniques de prises de vues avec la caméra tenue à la main, nous devons honnêtement attirer l’attention du cinéaste amateur sur une distinction fondamentale : à savoir que tenir une caméra pour réaliser une série de plans fixes est relativement simple, tandis que déplacer cette même caméra selon un axe horizontal ou vertical, pour effectuer panoramiques ou travellings, relève d’une technique beaucoup plus complexe.
Il n’en demeure pas moins que le cinéma est l’art du mouvement et qu’on ne peut éviter d’avoir à suivre avec la caméra les déplacements parfois fantaisistes ou désordonnés de certains sujets.
Sachez qu’il existe essentiellement deux sortes de plans mobiles :
Obtenus en faisant pivoter la caméra autour d’un point, ils permettent de découvrir progressivement une scène qu’il serait impossible d’enregistrer à l’aide d’un seul plan fixe, quelle que soit la focale de l’objectif utilisé. Le panoramique pourrait être aisément remplacé, dans certains cas, par plusieurs plans fixes. Il se justifie pleinement, par contre, lorsqu’il accompagne un sujet en mouvement: véhicules, sportifs, etc., à tel point que le spectateur.appliqué à suivre l’action, ne prend généralement pas conscience du déplacement de la caméra !
La difficulté principale de ce type de panoramique dit « d’accompagnement » consiste à toujours bien maintenir le sujet dans le cadre du viseur. S’il venait à s’échapper, arrêtez aussitôt le panoramique et faites un autre plan.
N’abusez cependant pas de ces mouvements de caméra qui, même dans les meilleures conditions, finissent par indisposer le spectateur.
Rappelez-vous que le mouvement de balayage doit être souple et suffisamment lent, pour que le spectateur ait le temps d’analyser les images. La réalisation d’un panoramique avec un téléobjectif exige une très grande stabilité de la caméra : celle-ci doit être montée sur un pied comportant une tête à friction très souple. Sachez qu’il peut être avantageux, dans ce cas, de filmer à une cadence plus élevée.
A l’inverse des panoramiques, ils consistent à se rapprocher progressivement d’un sujet : ce déplacement pouvant se faire d’avant en arrière, d’arrière en avant, de bas en haut, de haut en bas, voire dans des cas exceptionnels, en combinaison avec un panoramique, horizontal ou vertical.
Il existe plusieurs moyens de réaliser un travelling :
Mentionnons, en dehors des applications classiques du zoom (travellings avant et arrière, gamme de focales utilisables en plans fixes). deux possibilités plus rarement exploitées :
Convenablement exécuté, en prenant appui sur un pied à rotule de bonne qualité, ce mouvement donne l’illusion d’un déplacement dans l’espace.
Copyright © 2024 RETRO-DIGITAL