La section magnétoscope des camescopes

Depuis l'origine du camescope, le magnétoscope qui s'agite sans bruit derrière l'objectif pourrait laisser supposer qu'il n'est que le pâle sous-produit de ces machines ventrues et boutonneuses à l'extrême qui se vautrent dans la tiédeur casanière des téléviseurs de salon. Leur réalité est différente. Ces enregistreurs cultivent la performance car ils sont le siège de contraintes  mécaniques sans communes mesures avec celles des versions sédentaires. Souvent, ce sont eux qui entraînent l'amélioration des autres.

Photo tambour magnétoscope

Vos souvenirs sur bande vidéo dorment dans une boite en carton au fond d’un placard ? Vous pouvez les réveiller en réalisant une numérisation de cassette camescope. Vos vidéos numériques pourront alors être partagées avec vos proches et visionnées sur votre téléviseur ou votre ordinateur

Tête-à-tête bourré de principes

Mais prenons les choses de cette technique par le début, par la tête. Dans son principe, elle est semblable à celle d’un magnétophone. Lors de l’enregistrement, siège de champs magnétiques provoqués par des variations de tension correspondant à la nature des informations à enregistrer, la tête fait partager ses émois à d’élémentaires particules métalliques passant à sa portée la plus immédiate puisque déposées sur une bande au mylar effleurant son entrefer. Ainsi aimantées, ces mêmes particules, en repassant devant la tête, lui rendront au moment de la lecture la monnaie des émotions, évoquées à l’instant, sous forme de petites variations de champ qui, une fois amplifiées, retrouveront l’aspect et la vigueur du signal originel.

Le problème, avec la vidéo – car il y a au moins un problème – est l’énorme volume d’informations à engranger. Pour y parvenir selon la méthode du magnétophone, où la tête regarde passer la bande, il faudrait faire défiler celle-ci à la vitesse un peu folle de plus de vingt mètres par seconde ! Pour s’épargner cette méchante plaisanterie, le subterfuge consiste à rendre la tête d’enregistrement mobile, à la faire tourner devant la bande magnétique. De la sorte, sa vitesse relative devient suffisante pour l’enregistrement d’une grande masse d’informations et ce, sans que la bande magnétique ne soit dans l’obligation de défiler à d’indécentes allures.

La raison du tambour

Mais prenons les choses de cette technique par le début, par la tête. Dans son principe, elle est semblable à celle d’un magnétophone. Lors de l’enregistrement, siège de champs magnétiques provoqués par des variations de tension correspondant à la nature des informations à enregistrer, la tête fait partager ses émois à d’élémentaires particules métalliques passant à sa portée la plus immédiate puisque déposées sur une bande au mylar effleurant son entrefer. Ainsi aimantées, ces mêmes particules, en repassant devant la tête, lui rendront au moment de la lecture la monnaie des émotions, évoquées à l’instant, sous forme de petites variations de champ qui, une fois amplifiées, retrouveront l’aspect et la vigueur du signal originel.

Le problème, avec la vidéo – car il y a au moins un problème – est l’énorme volume d’informations à engranger. Pour y parvenir selon la méthode du magnétophone, où la tête regarde passer la bande, il faudrait faire défiler celle-ci à la vitesse un peu folle de plus de vingt mètres par seconde ! Pour s’épargner cette méchante plaisanterie, le subterfuge consiste à rendre la tête d’enregistrement mobile, à la faire tourner devant la bande magnétique. De la sorte, sa vitesse relative devient suffisante pour l’enregistrement d’une grande masse d’informations et ce, sans que la bande magnétique ne soit dans l’obligation de défiler à d’indécentes allures.

Illustration Passage Bande video sur Tambour

En pratique, deux têtes, diamétralement opposées, sont montées sur un tambour dont l’axe est généralement oblique par rapport au défilement de la bande magnétique. Cette même bande vient s’enrouler à demi autour de lui. Cette particularité est d’importance car c’est d’elle dont dépend la continuité de l’enregistrement. Avec une telle disposition, les signaux ne sont plus enregistrés dans le sens de la longueur de la bande mais obliquement, de quelques degrés par rapport à la largeur du support magnétique et il se forme ainsi une série de stries parallèles tout au long du support.

La vitesse de l’ensemble tambour-bande est calculée de façon à ce que les informations nécessaires à la formation d’une image complète tiennent sur une, et une seule, de ces pistes obliques. De la sorte, en stoppant la bande à n’importe quel endroit de son choix, les deux têtes du tambour lisant indéfiniment une piste fournissent la vision d’une seule image, fixe évidemment. L’arrêt sur image trouve son explication. Il est également possible d’en déduire que cet arrêt ne constitue pas le plus doux des traitements pour la bande magnétique. Le frottement insistant des têtes de lecture, au rythme de 50 passages par seconde, sur un infime secteur du support risque d’en provoquer une certaine altération. Mieux vaut donc user de cet arrêt du mouvement avec modération.

Afin de réduire encore l’encombrement de la mécanique et sa gourmandise en bande magnétique, des constructeurs, dont ceux du système 8 mm, ont conjointement diminué le diamètre du tambour, augmenté la portion de bande s’enroulant autour, doublé le nombre de têtes et ralenti la vitesse de défilement de la bande en augmentant celle de rotation du tambour ! Ceci compensant cela et le tout s’inscrivant dans une cohérence sans faille, nous en sommes arrivés à des mécaniques minuscules et usant de cassettes encore plus petites. C’est le Video 8 mm.

  • Lorsque la tête A 1 fait 270°, elle enregistre (ou reproduit) les signaux de la piste A1.
  • Lorsque la tête A1 a fini d’enregistrer (ou de reproduire), la tête B1 arrive au point de départ pour enregistrer ou reproduire à son tour.
  • Lorsque la tête B1 fait 270° , elle enregistre (ou reproduit) les signaux de la piste B1.
  • Lorsque la tête B1 a fini d’enregistrer (ou de reproduire), la tête A2 arrive au point de départ pour enregistrer ou reproduire à son tour.
  • Lorsque la tête A2 fait 270° , elle enregistre (ou reproduit) les signaux de la piste A2.
  • Lorsque la tête A2 a fini d’enregistrer (ou de reproduire), la tête B2 arrive au point de départ pour enregistrer ou reproduire à son tour.
  • Lorsque la tête B2 fait 270° , elle enregistre (ou reproduit) les signaux de la piste B2.
  • Lorsque la tête B2 a fini d’enregistrer (ou de reproduire), la tête A1 arrive au point de départ pour enregistrer ou reproduire à son tour.

Du côté de la bande

Du support magnétique dépend la qualité de l’image, la beauté du son et le confort d’utilisation. En ce domaine, plus la bande est performante et plus le camescope fond dans la main. Pour elle, tout le jeu consiste à savoir accumuler le plus d’informations élémentaires par unité de surface, donc à se faire la moins encombrante possible, tout en garantissant une grande constance dans cette capacité de mémorisation. Une autre des performances exigées est qu’elle sache se conserver indemne des attaques du temps. Tout cela mis à part, magnanimes, nous lui laissons faire ce qu’elle veut, à la magnétique enrouleuse.

Hormis les transversales pistes vidéo qui lui zèbrent le dos, la bande magnétique supporte aussi des traces longitudinales, identiques à celles d’un magnétophone conventionnel et réservées à des signaux de service, ceux de synchronisation, ainsi qu’à la piste du son. Comme elle ne défile qu’à des vitesses escargotiques de un à deux centimètres par seconde, soit trois à six fois moins rapidement qu’un modeste magnétocassette, il n’est pas difficile de déduire qu’en de telles conditions la qualité sonore n’a aucune chance de mériter un prix d’excellence. Pour contourner le problème, les camescopes se réclamant du 8 mm optent pour un mode d’enregistrement en modulation de fréquence, allant parfois pour des modèles de haut de gamme jusqu’à un enregistrement selon le mode numérique, ce qui résolut de la façon la plus élégante tous les problèmes et assure une qualité irréprochable.

vue éclatée camescope super VHS

Vers la haute définition

Du support magnétique dépend la qualité de l’image, la beauté du son et le confort d’utilisation. En ce domaine, plus la bande est performante et plus le camescope fond dans la main. Pour elle, tout le jeu consiste à savoir accumuler le plus d’informations élémentaires par unité de surface, donc à se faire la moins encombrante possible, tout en garantissant une grande constance dans cette capacité de mémorisation. Une autre des performances exigées est qu’elle sache se conserver indemne des attaques du temps. Tout cela mis à part, magnanimes, nous lui laissons faire ce qu’elle veut, à la magnétique enrouleuse.

Hormis les transversales pistes vidéo qui lui zèbrent le dos, la bande magnétique supporte aussi des traces longitudinales, identiques à celles d’un magnétophone conventionnel et réservées à des signaux de service, ceux de synchronisation, ainsi qu’à la piste du son. Comme elle ne défile qu’à des vitesses escargotiques de un à deux centimètres par seconde, soit trois à six fois moins rapidement qu’un modeste magnétocassette, il n’est pas difficile de déduire qu’en de telles conditions la qualité sonore n’a aucune chance de mériter un prix d’excellence. Pour contourner le problème, les camescopes se réclamant du 8 mm optent pour un mode d’enregistrement en modulation de fréquence, allant parfois pour des modèles de haut de gamme jusqu’à un enregistrement selon le mode numérique, ce qui résolut de la façon la plus élégante tous les problèmes et assure une qualité irréprochable.

Avec la commercialisation de supports magnétiques à très haute énergie, il est devenu possible d’augmenter de 80 % la capacité de stockage de l’information par rapport aux supports jusqu’alors les plus performants et de concevoir une nouvelle génération de camescopes.

Plus onéreux et ne sachant s’alimenter qu’à partir de ces nouvelles cassettes de haut de gamme, les camescopes « Super VHS » et « High Band » se caractérisent spectaculairement par une meilleure résolution de l’image.

Hors des arguments de vente et de promotion plus ou moins orchestrés, ces versions sublimées offrent des avantages qualitatifs indéniables. Les circuits électroniques qui les habitent ont été repensés, le tube de prise de vues transformé et la mécanique peaufinée. La définition de l’image est augmentée, presque doublée, et la restitution des couleurs en devient de plus en plus précise encore.

Si le bénéfice de cette augmentation de qualité n’est perceptible qu’à la condition de lire les cassettes ainsi enregistrées avec un nouveau moniteur vidéo ou un téléviseur spécialement dédiés dont la définition est elle-même augmentée, il n’en reste pas moins vrai que les écrans habituels permettent d’apprécier, plus subtilement il est vrai, la différence.

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