Les progrès de la technique ont permis à Kodak de lancer en 1974 le système Ektasound (Caméra sonore + chargeur de film pré-pisté), qui permettait pour la première fois de réaliser en super 8, à l’instar des professionnels du cinéma ou de la télévision, de véritables reportages, associant images et sons dans un synchronisme absolument parfait et sans la nécessité de réaliser le montage autrefois nécessaire pour coller une bande son sur l’image. D’autres systèmes, reposant sur le couplage caméra-magnétophone ou utilisant la prise de son directe en son optique, existent aussi. Nous allons nous efforcer d’en analyser les avantages et inconvénients respectifs.
Nous ne rentrerons pas, dans ce chapitre, dans les caractéristiques des diverses marques de matériel proposées aux amateurs et vous renvoyons à ce sujet, à l’excellent ouvrage de P. Monier « le Super 8 sonore et parlant»
Est-il possible d’obtenir une synchronisation rigoureuse par simple couplage d’une caméra et d’un magnétophone ?
Nous avons vu que l’association d’une caméra et d’un magnétophone, sans autre précaution que celle de provoquer leur démarrage simultané, ne permettait pas une véritable synchronisation, au sens précis où nous l’entendons ici. Pour y parvenir, il faut surmonter deux obstacles principaux, à savoir : vaincre l’inertie au démarrage des caméras, magnétophones et projecteurs et la difficulté que représentent les légères variations de vitesse qui affectent les moteurs qui les équipent.
Pour surmonter le deuxième inconvénient, on incorpore à la caméra un générateur d’impulsions. Ce dernier transmet, à la fréquence d’un top par image ou groupe de quelques images, des signaux-pilote qui viennent s’inscrire sur l’une des pistes de la bande du magnétophone et serviront, au moment de la projection, à la régulation de la vitesse du projecteur.
Pour pallier le premier inconvénient, certains constructeurs ont mis au point un dispositif permettant de ne déclencher les signaux de synchronisation caméra-magnétophone que lorsque les moteurs ont atteint leur vitesse de régime.
A la prise de vue, il suffit pratiquement de relier la caméra au magnétophone par un cordon spécial de synchronisation. Mentionnons, cependant qu’il faut non seulement disposer de caméras spéciales à générateur d’impulsions et équipées d’une prise de télé-commande, mais que seuls certains modèles de magnétophones peuvent leur être associés. Il est donc prudent, en l’absence de normalisation dans ce domaine, de se renseigner auprès des fabricants sur les possibilités de couplage de leurs équipements.
A la projection, on reliera le magnétophone au projecteur par un câble approprié. Les signaux-pilote, inscrits sur l’une des pistes de la bande du magnétophone, agissent alors sur le dispositif de régulation du moteur du projecteur, permettant ainsi de retrouver le synchronisme images/son enregistré au moment de la prise de vues.
Un système plus «professionnel» consiste à transférer le son enregistré au cours du tournage sur un ruban magnétique perforé. Ce transfert se faisant plus ou moins rapidement, selon l’intervalle séparant les impulsions de synchronisation, le contenu du ruban sera parfaitement conforme à celui du film original. Si les points de départ sont synchronisés, les deux bandes le seront aussi. Ce système a l’avantage de faciliter le montage. Il suffit de faire défiler les deux bandes sur deux tambours dentés synchronisés et d’enlever l’image et le son correspondant sur chaque bande.
Quelles caractéristiques particulières un magnétophone destiné à la prise de son synchrone doit-il posséder ?
Magnétophone à cassettes portatif Philips N2229 AVIl permet la synchronisation des films avec les caméras pourvues d’un système de pilotage du son.
Il peut s’agir indifféremment d’un magnétophone à bobines ou à cassette, pourvu qu’ils remplissent les conditions suivantes :
Existe-t-il une méthode pratique permettant de procéder à des suppressions ou inversions de plans, sur une cassette magnétique enregistrée en synchronisme avec une caméra à impulsions ?
Votre question met précisément l’accent sur l’un des inconvénients majeurs du système car, dans ce procédé, les longueurs de film et de bande magnétique correspondant à un plan déterminé, ne sont pas identiques. Sans parler de la difficulté de montage inhérent à la cassette elle-même ! Opération délicate qui peut cependant être pratiquée par un amateur patient et expérimenté.
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