Dans le même temps où on nous présentait le Sony CCD-V50, le Sony CCD-V90 faisait également son apparition. D’une conception plus élancée, moins cubique que les précédents caméscopes Video8 Sony, il devient plus racé. Il est équipé d’un capteur CCD haute définition possédant 440000 pixels, soit une augmentation de plus de 50 % par rapport aux précédents modèles qui n’en comportaient « que » 290000. C’est un pas important pour la qualité de l’image, sachant que la dimension reste de 1/2 pouce.
Une vitesse d’obturation variable jusqu’au 1/2000e de seconde, un capteur doté de 440000 pixels, sont les innovations du Sony CCD-V90. Enregistrant sur des cassettes 8mm, notre service de numérisation Hi8 est à votre disposition pour réaliser le transfert de vos anciennes cassettes de caméscopes
Autre avantage, l’obturateur digital à vitesse variable, ce qui signifie que la fréquence d’obturation est réglable par plages, du 1/120e au 1/2000e de seconde.
Nous savons que la « vitesse d’obturation », plus précisément la fréquence de balayage, pour la constitution d’une image est de 1/25e de seconde. Avec cet obturateur digital, nous passons la vitesse supérieure lors de la prise de vue de sujets en mouvement rapide, voire très rapide. Selon le niveau de lumière, il est possible de filmer et de « figer» les pales d’un rotor d’hélicoptère en fonction, presque image par image. A la relecture, aucune barre de bruit, aucun flou n’est présent lors de l’arrêt sur image. L’avantage que peut procurer une telle disposition concerne surtout certaines catégories d’utilisateurs, notamment les techniciens, pour analyser les mouvements mécaniques difficilement synthétisables à l’œil nu, mais aussi les sportifs, pour améliorer leurs mouvements, par exemple au tennis, au golf.
Ces domaines d’utilisation sont très variés et abordent aussi le domaine scientifique et celui de l’éducation.
L’objectif, situé très en avant de l’ensemble caméra/magnétoscope, est un zoom 12-72 mm (×6) à ouverture f. 1,6 qui, grâce au nouveau capteur CCD de 440000 pixels, permet un flux lumineux minimal de 7 lux seulement, record du marché actuel. Sa mise au point est automatique par détection d’un faisceau infrarouge de type actif, avec possibilité de débrayage du système le rendant manuel. La balance des blancs est préréglée à 5800 K en semi-automatique, et 3200 K en automatique ; le réglage est continu, de la lumière fournie par une lampe tungstène à celle d’une journée légèrement nuageuse. Le réglage du diaphragme est automatique, également avec un choix manuel, ce qui permet de filmer dans des conditions délicates de contre-jour. Un écran à cristaux liquides affiche les différentes informations inhérentes au processus d’action du magnétoscope.
La fonction d’insertion permet aisément d’insérer des images entre deux séquences. Le CCD-V90 s’arrête aux points d’insertion préfixés, intégrant automatiquement l’image entre ces deux points. La commande s’effectue par le bouton à bascule Edit search. Les signes (+) et (-) couplés au compteur mémorisent les points d’entrée et de sortie de la séquence à insérer. De standard PAL et de format 8 mm, répondant donc aux normes internationales (CCIR), il possède, et ce n’est pas nouveau, une vitesse supplémentaire de défilement de la bande, doublant ainsi la capacité d’enregistrement et de lecture d’une bande 8 mm classique.
Si pour le CCD-V100 l’appellation «pro» n’est pas usurpée, elle reste à prouver pour le CCD-V90. Soit, les professionnels peuvent en avoir une certaine utilité, mais de là à le qualifier de « pro», il y a une marge, compte tenu des impératifs techniques imposés par les professionnels.
Sony, comme à l’accoutumée, nous présente un modèle fort bien fini et attrayant sur bien des points. Le CCD-V90 entre de plain-pied dons cette politique qui allie technologie et goût du public. Ce matériel haut de gamme fera bien des envieux, à juste titre.
cv 002
Copyright © 2024 RETRO-DIGITAL