Le microphone est en quelque sorte le prolongement de l’oreille du futur spectateur d’un film sonore mais, à la différence de cette dernière, il est incapable de privilégier certains sons par rapport à d’autres, notamment dans certaines ambiances sonores. De son choix et de ses conditions d’utilisation en prise de son direct dépendront donc, pour une large part, la qualité des enregistrements réalisés.
La numérisation super 8 à piste sonore est réalisée avec le son synchronisé aux images. Si vous avez réalisé un doublage avec la piste de compensation nous récupérons également le son présent sur cette piste. Vous aurez alors le son en stéréo avec le son principal sur un canal stéréo et le son de la piste de compensation sur le second canal stéréo.
Quels sont les divers types de micros utilisables sur une caméra sonore et sur quels critères détermine-t-on leurs conditions d’emploi optimales ?
Le critère essentiel à prendre en considération dans le choix d’un micro est avant tout sa compatibilité avec la caméra que vous possédez. Il est, en effet, primordial que son impédance (ou résistance interne) corresponde parfaitement à celle de l’amplificateur de votre caméra. Les micros les plus fréquemment utilisés par les amateurs sont du type à basse impédance (de l’ordre de 200 ohms environ). Certains d’entre eux sont équipés d’un commutateur d’impédances, ce qui permet leur branchement sur tous les types de caméras. Quoi qu’il en soit, il n’y a aucun risque à brancher un micro à haute-impédance, par exemple, sur une prise d’entrée à basse impédance, si ce n’est de constater une distorsion importante dans la qualité du son enregistré.
Les micros se caractérisent aussi par leur plus ou moins grande directivité. On les classe, sous ce rapport, en cinq grandes catégories :
Le choix d’un micro obéit donc, en principe, à des conditions d’enregistrement particulières, mais il ne saurait être question, pour un amateur de disposer d’une gamme de micros. Aussi son choix se portera-t-il sur le modèle correspondant le mieux aux situations les plus fréquentes, quitte à prendre des dispositions particulières, en pleine connaissance de cause, le cas échéant.
Existe-t-il une limite à la longueur du câble de liaison entre le micro et la caméra ?
Cela dépend du type de micro que vous possédez. S’il est du type « basse impédance». la longueur du câble peut, sans inconvénient, atteindre plusieurs dizaines de mètres. Il en va différemment avec un micro type « haute impédance » dont le câble de liaison ne peut dépasser 3 ou 4 mètres.
Certains fabricants équipent leurs caméras sonores d’un microphone fixé sur le boitier ou à proximité immédiate de ce dernier. Cette disposition particulière ne présente-t-elle pas certains inconvénients ?
Le choix de l’emplacement du micro est extrêmement important. La vérité sonore et la qualité de l’enregistrement en dépendront étroitement. Il y a donc lieu de s’interroger, avant toute prise de son, sur l’environnement sonore de la scène filmée et de l’importance que l’on désire donner à certaines sources sonores par rapport aux autres.
La distance : le niveau sonore est évidemment fonction de la proximité plus ou moins grande de la source sonore considérée. Comme le système de réglage automatique du volume sonore, qui équipe la plupart des caméras, se règle en fonction du signal sonore dont le niveau est le plus élevé, le cinéaste s’efforcera de placer son micro le plus près possible de la source qu’il veut privilégier.
Une distance comprise entre 1 m et 1,50 m est généralement satisfaisante, car elle permet d’équilibrer les sons en provenance de plusieurs sources (une conversation entre plusieurs personnes, par exemple).
Aussi silencieuse soit-elle, une caméra n’en demeure pas moins une source de bruit, assez peu gênante en extérieur où l’ambiance sonore couvre généralement le bruit du moteur, mais qui peut le devenir bien davantage lors des prise de vues en intérieur. C’est la raison pour laquelle certaines caméras, dont le micro se trouve à proximité du boîtier, donc du moteur, comportent une prise de micro supplémentaire entraînant une réduction du niveau moyen ( 10 décibels sur les caméras Kodak Ektasound) considérée comme suffisante pour que le bruit de la caméra ne soit plus audible.
Certains fabricants incorporent maintenant plus ou moins le micro à la caméra, afin de libérer l’opérateur de la tenue simultanée du micro et de la caméra. Cela peut prendre la forme d’une perche télescopique (50 à 60 cm pour la Sankyo Sound XL 40) ou d’une poignée-micro (Kodak Ektasound 230 et 240).
L’environnement. Capter les sons intéressants et éviter les autres, tel est le propre d’un bon enregistrement. Mais l’application de cette règle se heurte souvent à des difficultés inhérentes à ce qu’on peut désigner sous le mot « environnement ». Ce n’est qu’au prix d’un effort d’attention soutenu que vous parviendrez à déceler les bruits parasites ou indésirables susceptibles de «polluer» votre prise de son, car l’oreille, à l’instar de la vue, à tendance à privilégier certaines sensations liées au degré d’intérêt qu’elle leur accorde. Le micro de votre caméra, par contre, enregistrera fidèlement l’ensemble des sons émis dans une ambiance déterminée, allant même jusqu’à les rendre inaudibles ou cacophoniques.
Notons que certaines caméras sont livrées avec une housse d’insonorisation qui atténue sensiblement les bruits du moteur.
Je ne suis guère satisfait des prises de son effectuées dans mon appartement, à l’occasion de récentes fêtes de famille. Je les trouve sèches et confuses. Comment pourrais-je remédier à cet inconvénient ?
Si un appartement constitue, par certains aspects, un cadre privilégié pour réaliser certaines prises de son, en raison de son isolement relatif des bruits de l’extérieur, il n’en subsiste pas moins certains bruits indésirable (téléphone, sonnette de la porte d’entrée, déclenchement du réfrigérateur etc.). qu’il faut bien prendre soin de « neutraliser». Le bruit de votre caméra elle-même, qui ne vous paraissait pas gênant en extérieur, peut le devenir à l’intérieur, particulièrement pendant les périodes de silence. Nous avons vu, à ce sujet, qu’il suffisait généralement de brancher le micro sur la prise « sensibilité réduite » ou « low », pour atténuer le bruit enregistré.
Indépendamment de ces considérations générales, d’autres facteurs plus spécifiques peuvent intervenir. Sans doute faut-il rechercher la « sècheresse » de vos enregistrements dans une absorption insuffisante des sons par les éléments ambiants. La présence de tapis, moquettes, double-rideaux, canapés etc. éléments absorbants par excellence, suffit généralement à combattre ce phénomène.
Évitez en tout cas d’effectuer vos prises de son à proximité de grandes surfaces vitrées ou d’un mur nu dont l’effet réverbérant est tout à fait déconseillé.
Gardez-vous bien, toutefois, de généraliser trop hâtivement ce conseil car, dans d’autres cas, le son paraîtra trop «sourd» et le remède consistera précisément alors à rechercher une ambiance moins absorbante.
D’une façon générale, le son sera de meilleur qualité dans une pièce meublée que dans une pièce nue ; par ailleurs, la présence de voilages et de tapis constituera souvent un excellent « habillage sonore », tout en isolant davantage la pièce des bruits provenant de l’extérieur.
Quant à la confusion que vous observez, elle se trouve liée au phénomène que nous avons analysé en parlant de l’environnement. Vous pourrez en atténuer les conséquences, soit en disposant votre micro plus près des personnages que vous voulez enregistrer (0,3 m à 1 m), en le dissimulant derrière un objet, soit en « disciplinant » vos convives afin qu’ils ne s’expriment pas tous en même temps. Là encore, le branchement du micro sur la prise « sensibilité réduite » atténuera sensiblement les bruits constituant l’ambiance générale de la scène.
Comment peut-on concilier les exigences de mobilité de la caméra avec les servitudes liées à la tenue du micro ?
Il n’est effectivement pas toujours facile à un cinéaste seul de tenir la caméra d’une main et le micro de l’autre, sauf en cas de reportage où la valeur des documents l’emporte bien souvent sur la qualité des images et des sons. En l’absence d’un assistant susceptible d’orienter le micro dans la bonne direction et de le placer à la distance convenable du sujet, vous devez vous arranger pour fixer votre micro, soit sur un support fixe, hors du champ de prise de vues, soit sur le sac de transport de votre caméra. Certains modèles de sacs comportent même un fourreau spécial laissant passer les sons, mais protégeant la membrane du micro des vibrations intempestives du vent. En outre, l’utilisation du sac permet de respecter l’écart minimum indispensable de 1 mètre entre la caméra et le micro.
Signalons aussi l’existence, sur le boîtier de certains modèles de caméras (Bauer, Eumig etc.) d’une tige télescopique suffisamment longue pour éloigner le micro du moteur de la caméra, tout en le rapprochant de la source sonore . C’est ce qu’on appelle un télé-micro. Mentionnons enfin l’existence de caméras à micro intégré (Kodak Ektasound 230 et 240) très silencieuses, et dont le micro possède une suspension spéciale anti-vibrations.
Comment peut-on se prémunir contre les bruits parasites dus à l’influence du vent ?
La meilleure protection consiste à équiper votre micro d’une bonnette anti-vent, accessoire très fréquemment employé par les reporters de la télévision. A défaut de cet accessoire, vous pouvez recouvrir votre micro d’un tissu fin, mouchoir par exemple, et essayer parallèlement d’orienter votre micro de tacon à le soustraire au maximum à l’influence directe du vent. Sachez, d’ailleurs, que la brise la plus légère, en agissant sur la membrane du micro, provoque des bruits parasites extrêmement gênants.
Existe-t-il un moyen pour équilibrer convenablement l’interview d’un ouvrier, par exemple, et l’ambiance bruyante de l’atelier dans lequel il travaille ?
Si l’ambiance sonore de l’atelier rend toute conversation difficile, sinon impossible, vous avez intérêt, si vous le pouvez, à effectuer l’interview toutes machines arrêtées avec votre caméra sonore, à enregistrer ensuite l’ambiance de l’atelier sur un magnétophone, puis à mixer les deux éléments, en dosant à votre guise le rapport voix ambiance.
Les règles sur la durée des plans observées pour les films muets sont-elles encore valables pour les films sonores ?
La technique des prises de vues sonores diffère assez sensiblement de celle pratiquée pour les films muets.
En muet, on recommande en général de faire des plans courts, ne dépassant généralement pas 8 à 10 secondes pour les plans d’ensemble.
En cinéma sonore, Le son joue un rôle important. Non seulement, il renforce ou souligne l’action, mais il conditionne aussi la durée des plans. Celle-ci sera généralement plus longue et essentiellement fonction de la durée de l’événement sonore enregistré.
Aucune durée précise ne peut être fixée : une conversation, une chanson pouvant donner lieu à des plans de 1 minute ou davantage, sans que le spectateur éprouve la moindre lassitude. La monotonie d’un cadrage uniforme pourra être atténuée par quelques effets de zoom extrêmement lents sur le ou les personnages impliqués dans l’action.
IMPORTANT. Afin d’assurer la continuité sonore de votre enregistrement, il est vivement conseillé de ne pas arrêter la prise de vues immédiatement après le dernier son caractéristique de la séquence, mais de filmer encore une seconde ou deux afin d’enregistrer « l’ambiance sonore» qui servira à faire les raccords lors du montage.
En règle générale, ne cesser de filmer qu’au moment où une pause intervient dans la conversation, sous peine de voir apparaître une très fâcheuse coupure de son à la projection.
Je croyais posséder une caméra silencieuse jusqu’au jour où filmant en intérieur un dialogue entre deux personnages, je me suis aperçu que le bruit de la caméra était nettement perceptible. De quelle façon, un cinéaste amateur peut-il « neutraliser » le bruit produit par le moteur de sa caméra ?
Il est exact que même les caméras dites « silencieuses » ne peuvent être employées sans précautions particulières pour réaliser un enregistrement sonore. Plusieurs remèdes peuvent être utilisés selon les circonstances :
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